Aussi incroyable que cela puisse paraître, le refus alimentaire peut être lié à une pathologie rare encore peu connue. En effet, cette dernière pourrait être la cause du « non » systématique à certains plats. Il s’agit d’un trouble avec des symptômes spécifiques qui identifient une relation conflictuelle avec la nourriture et l’alimentation.
Le refus alimentaire, une pathologie rare
A l’enfance, on est plus « difficile » et plus « sélectif » avec les plats à table. Cette sélectivité à table et une caractéristique typique de l’enfance qui s’estompe généralement au fur et à mesure que l’on grandit, laissant place à la maturité. Ainsi, avec l’âge, une vision plus large des saveurs se fait jour. Cela se manifeste par des goûts sophistiqués et par un esprit plus ouvert. D’ailleurs, dès l’adolescence, le catalogue des aliments autorisés par le cerveau est généralement beaucoup plus large que celui des aliments interdits.
Cependant, même en grandissant, certaines personnes peuvent s’entêter à dire non à certains plats. Toutefois, il ne s’agit peut-être plus d’un caprice mais d’une véritable maladie. En effet, depuis 2013, elle est caractérisée comme un trouble du comportement alimentaire. Son nom est « Arfid » et il s’agit d’un trouble de la prise alimentaire évitante et restrictive.
Problèmes causés par Arfid
Il faut souligner qu’être capricieux et faire des crises à table n’a rien à voir avec le fait de souffrir d’un trouble du comportement alimentaire. Cependant, ceux qui ne savent pas que cette pathologie existe peuvent se méprendre. D’ailleurs, pour le savoir, il faut consulter un spécialiste. En fait, les personnes souffrant d’Arfid évitent de manger, manifestant un désintérêt et un manque d’appétit. Il est également possible qu’elles excluent des plats en fonction de leur aspect, de leur odeur et de leur goût. Certains évitent même certains aliments selon leur couleur ou leur texture. En outre, il y a également ceux qui ne veulent manger que de très petites portions d’aliments ou ceux qui ont peur de manger par crainte de réactions négatives après le repas.
Actuellement, ce trouble est entré officiellement dans le Dsm-5 ou le manuel standard de la psychiatrie internationale qui classifie les troubles mentaux. Apparemment, la prévalence de l’Arfid est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Dans tous les cas, dans 62% des cas, le sujet fait face à une perte de poids. D’autres ont des difficultés psychosociales et certains nécessitent même une supplémentation ou une alimentation par sonde. Jusqu’à présent, les experts expliquent que l’Arfid présente des symptômes communs aux troubles de l’alimentation, troubles anxieux et aux troubles du spectre autistique. C’est pourquoi, d’autres recherches et d’autres études sont nécessaires pour établir un profil plus clair.